Les matières naturelles: le coton

Voici le deuxième article d’une série sur les matières naturelles. Cet article est le suivant, nous allons parler du coton.

Historiquement, le coton a été découvert à Mohenjo-Daro, au Pakistan actuel, ainsi que dans la vallée de Tehuancan au Mexique, des vestiges datant de 3000 ans avant JC, laisse supposer que le coton servait déjà à la fabrication de textiles il y a plus de 5000 ans. Puis, du temps d’Alexandre, les fines cotonnades en provenance de l’Inde étaient échangées dans le bassin méditerranéen, et c’est précisément la ville d’Alexandrie, située à la jonction des routes menants vers l’Orient, qui faisait office de plaque tournante de ce commerce. Plus trad dans l’histoire, ce commerce contribua largement à montée du pouvoir économique de la principauté de Venise.

C’est en Espagne, VIIIe siècle , que les Maures introduisirent la culture du coton et la fabrication de textiles. Ces activités y ont prospéré jusqu’a l’expulsion de l’Islam au XV ème siècle. Vint ensuite la découverte des routes maritimes vers l’Inde, qui permit au Portugal de devenir la principale source d’étoffes de coton.

Au cours du XVII ème siècle, l’expertise en matière de fabrication textile converge vers l’Angleterre qui, aidée par le contrôle qu’elle exerce sur les voies maritimes, devient le principal producteur de textiles. Parallèlement, en Amérique du Nord et dans les Antilles, la culture du coton prend de l’expansion. Ces tendances s’accentuent vers la fin du XVIII ème siècle, alors qu’en Amérique on invente l’égreneuse, et qu’en Angleterre on met au point des machines à filer et à tisser à la vapeur. 

Production et Provenance

En 1930, le coton comptait pour 85% de la consommation mondiale de fibre textile. Mais l’arrivée des fibres synthétiques fit chuter graduellement cette part de marché jusqu’à 40% actuellement aux environs de 26,5 millions de tonnes.

Bien que la production de coton ait triplé au cours des dernières décennies, la superficie des terres cultivés n’a pas augmenté grâce au améliorations constantes apportés aux variétés de coton et aux nouvelles techniques agricoles.

Le coton est cultivé dans environ 80 pays. Les principaux producteurs sont les suivants:

Le cotonnier

Le cotonnier appartient à la famille des malvacées. Selon les variétés, le climat et les conditions d’agriculture, sa taille peut varier entre 25 cm et 2m. Il est surtout cultivé en arbuste annuel, bien que dans certaines parties de l’Amérique de Sud et des Antilles on cultive comme espèce vivace.

Depuis l’ensemencement jusqu’à la maturité du plant de coton, il s’écoule de 175 à 225 jours. Le coton a besoin d’une grande quantité d’eau pour croître et de chaleur pour mûrir. De ce fait, la culture du coton se fait principalement dans les régions tropicales et subtropicales.

Après la floraison, m’ovaire situé dans le calice se transforme en capsule qui, en éclatant, permet aux fibres de sortir. Dans chaque capsule, on retrouve environ 30 graines. Selon les variétés, le nombre de fibres sur chaque graine varie de 1000 à 10 000.

Comme pour tous les produits agricoles, la manière de cultiver le coton diffère énormément d’un pays à un autre. Dans les pays industrialisées, comme les État-Unis, on utilise une machinerie lourde; par contre, dans les pays moins développés, la totalité du travail sera effectuée à la main et des attelages de boeufs.

Récolte

La récolte est effectuée à la main ou à la machine. La cueillette à la la main s’étend sur plusieurs semaine. Cette dernière présente l’avantage d’une récolte plus propre, c’est-à-dire exemple de fibres immatures et déchets de feuilles. La machine, quant à elle fauche la production entière sur son passage, y compris des fibres immatures, des feuilles dèches et différentes parties de la plante.

Séchage

La récolte encore humide devra être séchée à l’aide de séchoirs à air chaud avant d’être entreposée pour l’égrenages. Dans plusieurs pays, le séchage fait partie intégrante du processus d’égrenage.

Égrenage

L’égrenage consiste à séparer les fibres des graines à l’aide de machines. Selon les variétés, la longueur des fibres variera de 15 à 50 m. Certaines graines sont recouvertes d’un duvet constitué de petites fibres de cellulose non fiables, les linters, que l’on utilise, entre autres, dans la fabrication des fibres manufacturées. Les graines peuvent aussi être utilisées dans la fabrication d’huile comestible. Les 100 KG de graines de coton donnent environ 35 kg de fibres, 62kg de graines et 3kg de déchets .

Utilisation

Les fibres de coton sont transformées en filés selon la méthode de filature à anneaux (ring spinning) ou sur un métier à fibres libérées (open end spinning)

Qualité du coton

Le coton est habituellement négocié selon la vérité et l’origine. On retrouve en effet plusieurs variétés de coton, cultivées dans différents pays; aux États-Unis on y cultive 40 variétés. Le pays d’origine n’est donc pas le seul critère pour évaluer la qualité. Les cotons Giza d’Égypte désignent en faite une gamme de cotons de variétés dites à fibres longues. Le coton des Îles cultivé aux Antilles est un coton de qualité supérieure dont la production est très limitée. La variété la plus répendue dans le monde est le coton américain Upland.

Récemment, des cotons naturellement colorés, surtout dans les teinte de brun, ont été commercialisées sur une petite échelle au États-Unis par Sally Fox

Utilisations

Entretien et étiquetage

Les cases ci-dessous indiquent les précautions de base à prendre en termes d’entretien. Il est toutefois de considérer les limites que peuvent avoir un tissu, un vêtement ou apprêt particuliers.

Étiquetage textile

Les lois sur l’étiquetage des produits prévoient que le nom “coton” ne s’applique qu’aux fibres obtenues à partir de graines du cotonnier.

Sigle international du coton

Le sigle du coton est déposé dans le monde entier. Il est utilisé pour identifier clairement les textiles faits de pur coton et il garantit la qualité du produit. Il ne peut être employé pour les fibres mélangées.

Source: Technologie du vêtement.