Depuis des millénaires, la soie évoque une image de luxe et d'élégance, ayant conquis le monde par sa douceur inégalée et sa brillance séduisante. Son voyage commence loin, en Chine, où elle fut découverte il y a plus de 5000 ans. Cherchée par les empereurs et symbole de richesse, la soie a traversé les continents via la mythique Route de la Soie, enrichissant toutes les civilisations qu'elle touchait. En France, la tradition de la soierie s'ancre profondément dans l'histoire locale, particulièrement à Lyon, où l'industrie de la soie a fleuri, marquant à jamais l'héritage culturel et économique de la région. Cet héritage, précieux et raffiné, mérite non seulement d'être préservé mais aussi célébré, alors que nous explorons l'histoire, les challenges et l'avenir de la fabrication de la soie dans l'hexagone.
Quel est le pays de la soie ?
La chine, berceau de la soie
Pendant près de 4 siècles, le processus permettant de confectionner l’étoffe de soie fut jalousement gardé par quelques artisans, qui maîtrisaient parfaitement la sériciculture (l’élevage des bombyx, les vers à soie). Devant la richesse du tissu, la haute société chinoise avait décidé de garder cette technique pour elle seule, les gens du peuple ayant l’interdiction formelle de porter de la soie. On raconte même que si l’on était pris en possession d’un cocon de ver à soie, c’était la mort assurée.
Le développement du commerce de la soie chinoise
Au IIe siècle, un conflit important dans le pays extermina un grand nombre de chevaux, morts au combat. Devant cette pénurie, le général chinois Zhan Qian eu l’idée d’envoyer des soldats en chercher vers l’ouest, dans les plaines d’Asie centrale. Pour trouver l’argent nécessaire, l’empereur dû se résoudre à exporter sa précieuse étoffe hors de ses frontières.
La route de la soie, un voyage historique
Le conflit pris fin, mais pas le commerce international de la soie chinoise, qui, au contraire, prit même de l’ampleur. Les caravanes qui partaient de l’actuelle ville de Xi’an, s’aventuraient à présent jusqu’au bassin méditerranéen, parcourant ainsi 7000km. La route de la soie contournait le désert de Taklamakan, traversait l’Asie centrale, la Perse et la Syrie avant d’atteindre la Méditerranée.
Quelle est la légende de la soie ?
Une légende raconte que l’impératrice chinoise Leizu a découvert la soie au XXVIIème S. avec J.-C., alors qu’elle buvait un thé sous un mûrier dans son jardin. On raconte qu’un cocon de ver à soie est malencontreusement tombé dans sa tasse de thé et qu’au contact de l’eau, le cocon doux et soyeux s’est libéré. La jeune femme, astucieuse, a commencé à tirer le fil jusqu’à ce qu’il se délie et s’étende sur toute la longueur du jardin. C’est alors qu’elle eut l’idée de travailler le fil en le tissant pour en faire un tissu doux, chatoyant et souple au toucher.
Où fabrique-t-on de la soie en France ?
La production de soie trouve ses origines au Moyen Âge, lorsque cette précieuse étoffe de soie est importée de Chine par la mythique Route de la Soie. Dès le 13ème de notre histoire, le roi Louis IX implante des mûriers et fait venir des artisans italiens pour développer la sériciculture dans le Royaume de France.
Mais c'est véritablement au 19ème siècle que la France devient un des leaders mondiaux de la production de soie, grâce à l'essor de la filature de soie dans les Cévennes. La soie française atteint alors une réputation internationale.
Il existe une filière de production artisanale de soie dans la vallée du Rhône, les Cévennes, le Languedoc et les Pyrénées. Il existe 5 dénominations de soie : la soie grège de première qualité, la soie de deuxième qualité, la bourrette de soie de troisième qualité, la soie sauvage (tussah) et le taffetas.
Quelle ville est le berceau de la soie en France ?
Lyon, capitale historique de la soie
Lorsque l’on évoque cette ville, on pense souvent à sa gastronomie, ses traboules ou encore ses célèbres Lumières de décembre. Mais il est un autre trésor qui a façonné son identité depuis plus de cinq siècles : la soie. Introduite sous François Ier au XVIᵉ de cette époque, elle fit de la ville la véritable capitale européenne du tissage. Très vite, des milliers d’artisans se spécialisèrent dans cet art raffiné et donnèrent naissance à un savoir-faire unique au monde : la soierie lyonnaise.
Un héritage façonné par des acteurs passionnés
Si les Canuts, ouvriers tisseurs de la Croix-Rousse, sont sans doute les figures les plus connues, une vaste chaîne de métiers ont fait la grandeur de la soierie lyonnaise. Autour d’eux travaillaient les filateurs, qui transformaient les fils, les teinturiers, qui donnaient aux étoffes leurs couleurs éclatantes, ainsi que les fabricants, véritables entrepreneurs de cette étoffe qui organisaient la production et la commercialisation.
Cette activité n’a pas seulement marqué l’histoire culturelle de la ville : elle a façonné son développement économique et social. L’industrie de cette matière a contribué à l’essor des banques lyonnaises, indispensables pour financer un commerce international exigeant, mais aussi au développement de la chimie, née des recherches sur les teintures et les apprêts. Elle est également à l’origine de la création des Prud’hommes en 1806, l’une des premières juridictions sociales en Europe, destinée à réguler les conflits entre ouvriers et employeurs.
Dans ce contexte bouillonnant, Lyon devint un foyer d’innovation. L’exemple le plus marquant reste l’invention du métier Jacquard au début du XIXᵉS. . Grâce à un ingénieux système de cartes perforées, il permit de tisser plus vite, plus finement et avec une variété de motifs inédite. Une révolution technique qui renforça la place de cette ville comme capitale mondiale de la soie et inspira plus tard les prémices de l’informatique.
Cette étoffe n’était donc pas seulement un tissu de luxe : elle fut un moteur décisif dans la construction de l’identité industrielle, économique et sociale de Lyon.
Est-ce que la soie est bonne pour la peau ?
La soie, un actif naturel précieux pour la peau
Très utilisée dans les crèmes et les lotions, la soie est riche en acides aminées. Ces derniers favorisent la formation de collagène au niveau de la peau, augmentant ainsi son élasticité. Son faible poids moléculaire, permet aussi à la protéine de soie de pénétrer plus facilement les couches supérieures de l'épiderme.
En outre, elle évite le dessèchement cutané grâce à ses qualités nutritives et maintient votre peau hydratée tout en lui conférant une douceur incomparable.
Quels sont les avantages et les inconvénients de la soie ?
La fibre de soie procure bien-être et confort à ceux qui la porte.Elle est légère comme une plume, lisse et soyeuse au toucher. Elle se prête parfaitement aux sous-vêtements, aux vêtements de nuit ou vêtement de tous les jours. Les pyjamas et les draps en soie sont particulièrement indiqués pour les femmes en période de ménopause, car le tissu en soie régule naturellement la température du corps et réduit la transpiration due aux bouffées de chaleur nocturnes. La soie est une matière élégante et raffinée. Une écharpe en soie douce et légère apporte une touche d’élégance et de féminité à votre tenue.
Malgré ses nombreux avantages, la soie présente certains inconvénients. La soie est un matériau délicat qui nécessite des soins particuliers lors du nettoyage et du stockage. Elle est également sujette au froissement et peut être facilement endommagée par la lumière du soleil et l'humidité. De plus, la production de soie peut être gourmande en ressources et avoir un impact négatif sur l'environnement.
La soie, une fibre naturelle, bénéfique pour les peaux sensibles
Le tissu en soie est très naturel et ne contient pas de résidus de produits chimiques. Sa légèreté et sa douceur inégalable permettent de confectionner des chaussettes en soie et des mi-bas en soie parfaitement adaptés aux personnes diabétiques ou souffrant de problèmes circulatoires. Les chaussettes en soie sont recommandées par les podologues, car elles apportent beaucoup de douceur et de confort aux pieds sensibles.